L Idiot

Il volait des fromages
Aux gens de son village
Il volait pour se faire punir
Il donnait des bons points
En offrant des images
Il donnait pour se faire plaisir
Celui dont on disait:
"Il est moins que personne"
Fils de gitan ou fils de rien
Sur le magnétophone
Il attend quelqu'un

Le p'tit con qui portait
Toutes les fleurs au cimetière
Simplement parce qu'il avait dit
Qu'il avait des cousins
Et cinq ou six grands-pères
Oui, je veux parler de celui
Qui riait de l'amour
En voyant les mariés
Lancer des dragées aux enfants
Il s'en moque toujours
Mais moi, je sais qu'il ment

Il a les larmes aux yeux
Devant les cathédrales
Il a le cœur en deux
Quand un enfant a mal
Et il ferme les yeux
Sur tous ses souvenirs
Pour mieux se faire mentir

Il n'a rien oublié
Il n'oubliera jamais
Les champs de blé ni les bleuets
Ce garçon plein d'histoires
Regardait les canards
S'envoler au bout des marais
Il ne dit jamais rien
Et quand il serre les poings
C'est seulement pour avoir moins peur
C'est comme s'il rattrapait
Un morceau du bonheur

Avec les larmes aux yeux
Devant les cathédrales
Avec le cœur en deux
Quand un enfant a mal
Et il ferme ses yeux
Sur tous ses souvenirs
Pour mieux se faire mentir

Ecoute-le chanter
Cet idiot du village
Ecoute-le te dire: "je t'aime"
Dire qu'il a mis trente ans
A être un enfant

El idiota

Estaba robando quesos
A la gente de su pueblo
Volaba para ser castigado
Él dio buenos puntos
Al ofrecer imágenes
Él dio para hacerse feliz
El que se decía que era
Es menos que nadie
Hijo de gitano o hijo de nada
En la grabadora
Está esperando a alguien

El pequeño idiota que llevaba
Todas las flores en el cementerio
Sólo porque él dijo
Que tenía primos
Y cinco o seis abuelos
Sí, me refiero a la
Que se rió del amor
Ver a la novia y el novio
Lanzar dragées a los niños
A él siempre no le importa
Pero sé que está mintiendo

Tiene lágrimas en los ojos
Delante de las catedrales
Tiene su corazón en dos
Cuando un niño duele
Y cierra los ojos
En todos sus recuerdos
Para ser mejor mentido

No olvidó nada
Nunca olvidará
Campos de trigo y arándanos
Ese chico lleno de historias
Vio a los patos
Volar hasta el final de los pantanos
Nunca dice nada
Y cuando se aprieta los puños
Es sólo para tener menos miedo
Es como si estuviera poniéndose al día
Un pedazo de felicidad

Con lágrimas en sus ojos
Delante de las catedrales
Con el corazón a la mitad
Cuando un niño duele
Y cierra los ojos
En todos sus recuerdos
Para ser mejor mentido

Escúchalo cantar
Ese idiota del pueblo
Escúchale decir: «Te amo
Pensar que tomó treinta años
Ser un niño

Composição: